Les contraires s’attireraient-ils… Dans les fratries peut-être…
« Athéna, Déesse de la Sagesse… De toutes les déités de l’Olympe, on pourrait supposer que ce serait elle qui serait la plus éloignée de moi. Elle est vierge, je suis volage et infidèle. Elle a été chérie par notre père dès sa naissance, j’ai dû subir les poursuites de notre belle-mère pendant des années. Elle est la sagesse, je suis l’ivresse. Je m’entends bien avec nombre de gens qui se déclarent ses rivaux. Et pourtant. Et pourtant, c’est probablement d’elle que je suis le plus proche. Notre relation est purement fraternelle, mais est si fusionnelle, dotée d’une si grande complicité, qu’on dirait parfois, à nous voir ensemble, que nous aurions dû naître jumeaux. Je l’adore, et je lui pardonne tous ses petits défauts… Bon, ça ne veut pas dire que je ne vais pas continuer à essayer de les corriger, mais je les lui pardonne en attendant d’y être arrivé… »

Entre batailles et célébrations, le lien semble évident…
« Arès… Mon impétueux demi-frère. Comme quoi même Héra peut faire des enfants qui tiennent la route, quand elle s’y met. Le Dieu de la Guerre et moi, nous nous sommes connu véritablement il y a longtemps, quand on fêtait encore les grandes batailles avec de grands banquets. Il a toujours aimé que mes fêtes saluent ses triomphes, j’ai toujours aimé que ses victoires me donnent un prétexte pour d’immenses célébrations où l’alcool coule à flot. Et voilà la raison de notre bonne entende, pas besoin d’aller chercher bien loin. Je l’aime plutôt bien, d’ailleurs. Au moins il sait comment faire la fête, et comment il convient de traiter une outre de vin… »

Amitié, complicité, réconfort…
« Aphrodite... De tous temps, nous avons été assez proche, les plaisirs et l'alcool faisant naturellement bon ménage. Nous étions amis, amants et parfois confident l'un de l'autre. Mais c'est dans le malheur que nous nous sommes véritablement rapprochés, quand Arès l'a abandonné suite à l'affaire du filet d'Héphaïstos. Elle a été complètement détruite par cet épisode, et j'ai été un des rares à ne jamais l'abandonner dans la tourmente, sachant mieux que personne l'effet que peut faire un univers entier s'écroulant autour de vous. Elle s'est raccrochée à moi, j'ai été son point de lumière dans les ténèbres, comme j'aurais aimé que jadis quelqu'un le fut pour moi. J'ai été l'ami et l'amant inconditionnel, je l'ais aidé à rester ce qu'elle était et ce qu'elle est encore aujourd'hui. Je connais tout d'elle, jusqu'à la moindre de ses facettes cachées, comme elle sait tout de moi, car une telle relation ne saurait être à sens uniques. Les secrets entre nous n'existent plus, et nous dire nos quatre vérités ne nous fait pas peur. D'ailleurs, nos disputent s'achèvent presque toujours sur des retrouvailles plutôt intéressantes et passionnées... Elle est une de mes meilleures amies, une de ces amitiés indestructible, inébranlable, et je sais que je pourrais toujours compter sur elle, bien au delà de simples coucheries... »

Reconnaissance, fraternité, amitié…
« Il y a si longtemps, après que Rhéa m’ait ressuscité quand les Titans m’avaient découpés en morceau, c’est elle qui est venue me chercher… Perséphone. Elle m’a conduit chez ma tante, et a essayé, tant bien que mal, de me dissimuler à notre belle-mère à tous les deux. Certes, son stratagème a fini par être éventé, mais il n’en reste pas moins qu’elle a essayé, et ceux qui m’ont porté secours durant cette période de ma vie sont assez peu nombreux pour que j’en garde un souvenir. Après, bien plus tard, quand je suis venu sur l’Olympe après être passé dans son infernal séjour pour y chercher ma mère, nous avons fini par devenir ami, en plus de ce sentiment de reconnaissance. Et puis bien sûr, c’est ma sœur, aussi. Je l’aime bien, malgré ses idées étranges sur la fidélité. »

UC
« UC »

Comme quoi l‘amitié peu commencer de toutes sortes de façon…
« Morphée, Dieu du Sommeil… Et élève à l’Académie. Allons bon. On voit de tout, hein ? Ignorant que c’était lui, je l’ais surprit, un jour, en train de pioncer dans une salle de classe. Je crois qu‘il a pensé que je voulais le mettre en retenue, quand il m‘a senti lui secouer l‘épaule. Il n‘en était rien, bien entendu, en fait je voulais juste savoir ce qu‘il faisait là. Mais je dois avouer que ça façon d’essayer de s’en sortir m’a beaucoup amusé, et nous avons fini par devenir amis, quand il fini par sortir qu’il était un Dieu. C’est un garçon assez peu sociable, mais je l’aime plutôt bien, pour tout un tas de raison, et j’espère qu’avec les quelques conseils qu’il vient chercher au près de ma modeste personne il finira par progresser un peu… Et par, tant qu'à faire, apprendre à se saouler sérieusement de temps en temps… »

Un oncle, mais également un compagnon de beuverie… et d‘autres choses aussi…
« Des erreurs de jeunesses, tout le monde en commet, même moi. La preuve. J’étais très jeune alors, je ne maîtrisais encore pas très bien mes pouvoirs, et j’ai commis quelques petites erreurs. Ce sont des choses qui arrivent. Je m’étais embarqué sur un vaisseau en tant que passager clandestin, je m’étais enivré plus que de raison avec leurs stocks d’alcool et, en guise de punition, autant pour ma fraude à l’embarquement que pour avoir attaqué lesdites réserves, je fus abandonné sur une île déserte, sans rien à manger… et sans une goutte à boire. J’étais immortel bien sûr, mais mon organisme supportait difficilement d’être privé de substances alcoolisées, et ma plainte endeuillée retentit bientôt sur l’océan, suppliant pour avoir du rhum. Je n’y croyais pas vraiment, mais quelqu’un fini par répondre : mon oncle Poséidon. Nous nous sommes saoulés ensemble toute la nuit, et nous avons aussi fait quelques autres choses moins avouables… Au matin, quand nous nous fûmes remis de notre nuit de folie, il me ramena à la terre ferme, et chacun reprit sa route, mais nous nous sommes souvent croisés au cours des siècles, renouant parfois notre relation, tant festive que charnelle. Le Roi des Océans fit finalement de moi l’organisateur de ses fêtes sous-marines et son fournisseur en alcool, deux choix hautement avisés. L’un dans l’autre, c’est un homme que j’apprécie beaucoup… »

Pour naître deux fois, il faut bien au moins une mort…
« Thanatos, Dieu de la Mort… Entre lui et moi, bien sûr, le lien est inévitable. Sa base est fort simple, d’ailleurs. Il est la Mort, et quant à moi, je suis mort. Et puis je suis revenu à la vie, échappant, si l’on peu dire, à son étreinte, pour plus tard prendre place au rang des Immortels. Or, on est pas sensé échapper à la Mort comme on se défait du Sommeil ou de l’Ivresse, et cette base qu’aucun de nous n’a choisit sera pour toujours là, entre nous. Pourtant, contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, cette base n’est nullement négative, du moins de mon côté, que du contraire. J’ai déjà goûté à la mort, je connais sa valeur et je sais ce que c’est. Contrairement à la plupart des mortels et même des Dieux, je ne ressens donc à son endroit ni peur ni malaise. La seule ombre au tableau, c’est l’obstination du fils de la Nuit à m’appeler « Traître à sa mort ». Je subodore que ce n’est qu’une affectation, car il n’a jamais vraiment témoigné d’animosité ni de désir de me faire mourir une seconde fois, mais, d’un autre côté, il n’a jamais manifesté non plus de désir de rapprochement entre nous. Moi, en tous cas, je n’ais rien contre lui, et je suis tout disposé à attendre qu’il se « remette » de ma mésaventure de l’autre côté du voile qu’on n’est sensé ne passer qu’une fois. Après tout, être immortel, c’est justement avoir tout son temps… Non ? »

Mon amour, ma lumière...
« Mon amour... Je l'ais découverte voilà bien longtemps, sur l'Île de Naxos où me menèrent mes errances hasardeuses et, ce jour-là entre tous, bienheureuses. Elle était en pleur, car son amour l'avait abandonnée, et, poussé par la curiosité, je l'ais abordée... Seulement, dès que j'ai vu son visage, même baigné de larme, je suis tombé incurablement amoureux... Je l'ais ramenée parmi les miens, la ravisant au monde, puis, car mon amour m'était rendu, je l'ais épousée au milieu des Dieux de l'Olympe assemblés, et tant d'années après notre amour est toujours intact et réciproque. Elle me pardonne mes errances conjugales comme je lui pardonne les siennes, et, dans la grande fusion qui nous unie, nous nous racontons tout, jusqu'au moindres détails, jusqu'à nos aventures sexuelles, confiées entre nos gémissements sur l'oreiller conjugal. »

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ?
« Callista... C'est ma fille, et je l'adore, mais depuis que sa sœur a découvert ses pouvoirs, si tôt, elle est persuadée que nous que celle-ci est notre préférée à sa mère, à moi et à tous les Dieux de l'Olympe... Au détriment d'elle. Bien sur, tout cela est totalement faux, mais si les adolescentes étaient capables de rationalité, cela se saurait... J'ai essayé de lui montrer que c'était faux, de lui remonter le moral, de la faire boire, rire et oublier, mais elle semble me fuir encore plus dans ces moments-là, et cela me fait mal. Ne voit-elle pas que je suis son père et que je l'aime ? Pourtant, je continuerais d'essayer, jusqu'à réussir à l'ouvrir, à lui faire comprendre que j'aime toutes mes filles de la même manière, elle comprise... »

Ma très chère fille, si proche de moi...
« De toute mes filles, Crystal est peut-être celle qui tient le plus de moi, au total. Ses pouvoirs, sa divinité, son caractère... tout en elle semble provenir de moi. Sans doute à cause de cela, nous avons toujours été très proche, tous les deux, liés par une complicité profonde qui s'est renforcée au fil des ans. Je la comprend mieux que personne, ou presque, et nous nous adorons mutuellement. Je sais qu'elle a projet d'introduire son culte dans le monde et de restaurer une religion inspirée de la Grèce Antique, et si j'approuve ce projet je ne l'aide pas activement. Je la laisse faire ses preuves, comme elle en a besoin. Mais si elle a besoin d'aide, en cela comme en toutes choses, elle sait que je répondrais toujours présent pour elle... »

Un désir si longtemps frustré...
« Mnémosyne... Depuis très longtemps, maintenant, je la désire. Une fois, elle s’abandonna presque dans mes bras, mais se déroba au dernier moment, alors que mes mains commençaient à caresser sa poitrine. Depuis, mon désir d'elle n'a fait que de grandir, mais elle se défile toujours, encore et encore, sans que je puisse savoir pourquoi. Quand nous sommes dans la même pièce, la tension sexuelle est presque palpable, tant son corps a envie du mien, autant que le mien a envie du sien... Alors pourquoi combat-elle ses instincts en me torturant ainsi ? »

La lumière sous l'armure de ténèbres...
« Pandore... Je l'ais connu il y a longtemps, bien avant qu'elle ne devienne celle qu'elle est aujourd'hui. Elle n'était alors qu'une jeune femme au cœur lourd et plein de ténèbres, qui avait lâché à jamais les maux les plus terribles sur le monde des hommes mortels. Comme j'ai toujours su le faire, j'ai été là pour elle, je l'ais d'abord réconfortée de ma présence silencieuse, puis je l'ais ramenée vers les rires, la lumière et le monde de la vie. Encore aujourd'hui, je sais que cette même femme fragile et pleine de culpabilité est là, sous la carapace qu'elle arbore. Et comme ladite carapace ne me trouble pas, j’attends avec patience qu'elle change encore, n'hésitant pas à l'inviter à mes fêtes de temps en temps. Elle sait également que je serais toujours là si elle a besoin de moi, que ce soir pour se confier ou autre chose... »

Ma très chère « tante »
« Séléné... Je la considère comme ma tante, et je l'appelle « tantounette ». En fait, c'est la Déesse que je connais, que je connais vraiment, depuis le plus longtemps. Quand j'étais enfant, elle venait souvent visiter les Nymphes qui m'élevaient, et bien naturellement elle jouait avec le doux enfant aux yeux si bleus que j'étais alors, et qui après tout faisait partie de sa famille. De cette époque lointaine, une solide affection est née entre nous, presque maternelle. Dans ma folie et lors de toutes mes errances, la douce lumière de sa lune m'a toujours guidé et réconforté. Elle est celle auprès de qui je me réfugie quand tout va mal, et parfois je la réconforte moi aussi. Je tiens énormément à elle, et je serais prêt à presque tout pour la protéger et éviter qu'elle ait mal... »

Alcool, sexe, passion… Que demander de plus ?
« Angélique, fille d’Aphrodite… Digne de sa mère dans sa beauté et sa façon d‘attirer les regards... Sans oublier son appétit sexuel. Elle est de bonne compagnie, et il arrive souvent que je l’invite à boire quelques verres avec moi, ou plus que quelques verres, parfois. Mais avec une telle créature, il aurait presque été criminel de se cantonner à des discussions, n’est-ce pas ? Elle est l’une de mes amantes favorites, et, après les quelques verres, avant ou même indépendamment d’eux, maintenant, il arrive souvent que nous nous retrouvions enlacé dans un lit… Ce qui n’est pas pour me déplaire, je ne puis que l’avouer… »

Une cousine, une amie, une amante…
« Emily, fille de Poséidon… Elle est à l’Académie depuis qu’elle a une dizaine d’années, et j’ai vu grandir cette charmante fillette qui s’est muée en une jeune femme encore plus charmante. Bon, d’accord, j’avoue, j’avais des vues sur elle depuis que son corps à commencé à s’affirmer, vers seize ans. Mais j’ai été correct. J’ai attendu qu’elle ait dix-huit ans pour la séduire et l’amener jusqu’entre mes draps. Comment ne pas le faire ? C’est une amante tout à fait satisfaisante, c’est le cas de le dire, et en-dehors de ça, c’est aussi une assez bonne amie. Oh, et c’est ma cousine, aussi. Heureusement qu’on n’a pas peur des relations entre membres de la même famille chez les Dieux, hein ? Enfin, bref, j’apprécie sa compagnie, au lit et aussi avant d’y aller, ou même juste pour elle-même… »

Amie et protégée, et une membre de la famille, bien sûr…
« Aliss, fille de Poséidon… Ma cousine, donc. Je l’ais connue il y a quelques années, je ne saurais plus dire combien au juste - c’est si court, les années - et elle avait l’air terriblement jeune, à mes yeux. Bon, d’accord, la majorité des gens ont l’air terriblement jeunes à mes yeux, mais elle ça m’a frappé. Et je ne sais pas, je l’ais prise en sympathie. J’ai décidé de l’aider dans son intégration, et un peu dans son éducation. Mais je suis professeur après tout, cela fait partie de mes devoirs. Le courant est rapidement bien passé entre nous, et je l’ais emmené dans les soirées branchées, chez les immortels comme chez les mortels, je lui ais fait prendre ses premières cuites, aussi, conscience professionnelle oblige. Au fur et à mesure, notre relation c’est renforcée, jusqu’à ce qu’elle devienne une véritable amie, et qu’elle fasse peu à peu de moi son confident, rôle que je n’ais vu aucun mal à accepter. Non pas que j’ai vraiment le choix, vu tout ce qu’elle me sort quand je la fait boire, et puis je ne sais pas, je trouve que ce rôle me va bien… En tous cas elle m’est plutôt sympathique. »

Un futur beau fils ? Hum… En tous cas il sait faire la fête…
« Jay, fils d’Arès… Un excellent héritage, du point de vue qui m’intéresse le plus, celui de la boisson. C’est en partie pour ça, et aussi parce qu’il avait vraiment l’air un peu perdu devant l’Académie Divine, que j’ai été le trouver et que je l’ais gentiment mené vers l’endroit le plus important du moment, soit la fête que j’avais organisé moi-même ce soir-là. Il a rapidement trouvé ses marques dans cet environnement bien particulier, et c’est relativement bien intégré, ce qui a fait que je l’ais invité plusieurs autres fois, avant de lui dire qu’il pouvait venir à toutes les fêtes qu’il voulait. C’est au cours de l’une d’elle, qui battait son plein chez moi, qu’il a rencontré ma fille, Isabella, et ils se sont encore… rapprochés… en effectuant un devoir pour cette chère Aphrodite. Pour moi, c’est plutôt une bonne chose qu’ils se fréquentent, Isabella aillant besoin de quelques aventures sérieuses et aussi d’un petit cours de rattrapage sur la fête et l’alcool qu’elle ne semble pas vouloir que je lui donne. Quant à aller plus loin… Ma foi, il m’a l’air très bien ce garçon, alors si c’est ce qu’elle veut… On verra bien s’ils arrivent jusque là… »

Amie et sex friend
« Évangéline… Je l’ais rencontrée pour la première fois il y a des décennies de cela, alors que je visitais les nymphes de la forêt de Brocéliande, en Bretagne. C’est une chose que je fais, de temps en temps, car je suis resté proche des nymphes, ce peuple qui m’a élevé loin de la vindicte d’Héra et que j’apprécie beaucoup. C’était déjà une jeune femme belle, intéressante et qui savait faire la fête, aussi n’est-il pas très étrange, au fond, que nous aillions lié connaissance. Elle est souvent venue aux fêtes que j’organisais ou qui se déclenchaient de manière impromptue autour de moi, comme souvent, et de fil en aiguille nous devînmes très proches. J’allais jusqu’à l’inviter quelques fois à voyager ensemble dans ma vie qui se fait toujours errante de temps en temps, passant d’agréables moments avec elle sur les routes du monde. C’est une très bonne amie, mais aussi une amante occasionnelle, nos corps s’unissant de temps en temps, de façon assez irrégulière. J’ai été très en colère contre Héra quand elle lui a jeté sa malédiction de sommeil, et très soulagé quand elle s’est réveillée après seulement un dixième du temps prévu par ma belle-mère, aussi ais-je accepté alors de garder le secret de son retour au monde de la conscience, même auprès de mon père. Je tiens beaucoup à elle, et la haine qu’elle partage maintenant avec moi pour l’épouse de Zeus ne fait que nous rapprocher d’avantage… »

Pourquoi avoir une relation simple quand elle peut être compliquée ?
« Louka... Je l'ais invité à boire, une fois, il y a un moment. Nous avons bu beaucoup, bien sûr, peut-être même trop pour une seule fois, avec elle, mais je n'ais jamais aimé modérer une consommation alcoolisée, de quelque façon que ce soit. Nous nous sommes disputés, ivres, et notre relation continua sur le même thème, en disputailles et chamailleries permanentes. En apparence, on ne peut certes pas dire que nous nous aimions beaucoup, d'autant que nous nous cherchons souvent gentillement noise, mais je possède pour elle une certaine affection pour elle, et je suis raisonnablement sûr qu'elle est réciproque... Seulement, nous ne la manifestons pas beaucoup, ni l'un ni l'autre... »

Demi-frère et compagnon de beuveries.
« Noah, l'un de mes innombrables demi-frères, un rejeton de plus de mon père si dissolu. En dehors de ça, c'est aussi un garçon que j'apprécie. Outre les liens du sang, il a une solide descente, et n'hésite jamais à venir s'enivrer en ma compagnie, les soirées finissant généralement par une plongée dans l'ivresse de son côté, ce qui ne fait que me le rendre plus sympathique. Il faut bien dire que quand on boit avec moi, les chances d'être celui qui reste debout le plus longtemps ne sont guère plus importantes que celles de tomber à court de boisson... »

Un ami… Décidément, je me trouve des amis de toutes sortes…
« Kenedy, fils d’Héphaïstos. Il est venu me voir, un jour, pour une requête bien étrange. Il voulait savoir s’il y avait une boisson capable de droguer les Dieux, et s‘il pouvait en avoir, pour je ne sais plus quel raison… Bien sûr, ça existe, mais de là à le lui donner, c’était une toute autre histoire. Si chaque Dieu commençait à distribuer les moyens qu’il a de causer des soucis, on en sortirait pas. Malgré tout, de ce jour, une certaine relation d’amitié c’est peu à peu tissé entre nous, pour finalement aboutir à quelque chose de digne de ce nom. Je dois dire que je l’aime plutôt bien, quoique quelque chose me semble parfois sonner étrangement dans ses paroles et ses attitudes… Bah, au fond, ce n‘est pas comme si ce genre de choses me préoccupait vraiment, hein ? Qui s‘attend à ce que le Dieu de l‘Ivresse se préoccupe de quelque problème que ce soit ? »

Aqua… Une amie, une protégée, une relation saine.
« Aqua Sophie Mayers, la sirène. Cela fait bien deux ans que nous avons fait connaissance elle et moi, le plus banalement du monde. Je passais dans la bibliothèques, je ne sais plus pour quoi, et elle a demandé mon aide pour attraper un livre qui restait obstinément hors de sa portée. Nous avons bavardé un peu, nous avons lié connaissance comme on dit. Peut-être à cause de ses origines particulières, nous nous sommes tout de suite bien entendu. Nous nous sommes revus, nous sommes devenus amis. Et puis, au fil de temps, je l’ais peu à peu prise sous mon aile. Une relation bien banale pour deux êtres aussi insolites, mais que voulez-vous, même chez les Dieux il arrive qu’on ait des relations saines et normales… La preuve. »

Elle me connaît, mais ne le sait pas encore...
« Mes voyages dans le monde des Mortels, qui font partie de mon être autant que le vin dont je m'abreuve naturellement ou l'ambroisie qui semble presque naturelle dans mes veines, ont toujours comportés, et plus encore à mesure que les temps devenaient « modernes », certains impératifs de discrétions, et donc de mensonge sur certains points. Surtout sur un, en fait : mon identité, et donc mon nom, la plupart du temps. Si donner le nom de Dionysos peut parfois passer pour amusant de la part d'un alcoolique, se prétendre Dieu sur l'Olympe est un moyen certain de passer pour plus fou encore que je ne le suis à l'heure actuelle. C'est pourquoi je donne généralement un faux nom, et une fausse histoire quand on m'en demande une. Et, dans l'écrasante majorité des cas, cela n'a strictement aucune conséquence, car personne n'apprend jamais la vérité ou le moindre soupçons de celle-ci. Oui, voilà ce qui se passe dans l'écrasante majorité des cas, mais pas toujours.

Il y a des années de cela, par exemple, simple vagabond parmi les vagabonds, je rencontrait une jeune femme de grande beauté, aussi voyageuse que moi, et quand nous nous présentâmes mutuellement je lui donnait le nom de Gaspard, sur une fantaisie. Nous nous retrouvâmes quelques jours plus tard à peine, dans une caravane parcourant le Sahara, où j'utilisais du coup le même nom, et nous cheminâmes ensemble sous le soleil et la lune avec le reste du convois, dans les sables tour à tour brûlant et froid. Nous liâmes connaissance de façon plus profonde durant les soirées, dans les danses autour du feu de camp sous les étoiles qui s'en venaient, ainsi que dans les fêtes qui marquaient les étapes et dans lesquelles j'étais bien sûr comme chez moi, ainsi qu'il doit en être dans toutes les fêtes. Ce voyage fut tramé de bons moments passés ensemble, quoiqu'elle se refuse à goûter mes breuvages les plus extravagants, ce qui était toujours salué par mes rires, mais quand ledit voyage prit fin, nous nous séparâmes, comme se séparent toujours les errants, et nos routes ne se recroisèrent plus à la surface du monde.

Elle était donc devenue simple souvenir, un parmi tant et tant d'autre dans la durée si longue de ma mémoire, quand ces routes trouvèrent un nouveau point de rapprochement : à l'Académie. Je ne crois pas qu'elle sache qui je suis, encore maintenant, mais elle, elle avait utilisé son vrai nom, que j'ai reconnu avec ces éclairs du souvenir qui sont les miens. Alors j'ai vérifié si c'était bien elle, puis apprit qui elle était, la matriarche des Selkies encore vivants, et tout ce qu'on savait d'elle. Je ne l'ais pas encore abordée, toutefois. Je lui laisse cette surprise en réserve, pour quand le hasard fera une nouvelle fois se joindre nos chemins de lui-même, sans aller provoquer cette jonction... Pourquoi ? Hé bien parce que je suis moi, je suppose, et que telle est l'envie fantasque de mon âme vagabonde... Malgré tout, je suis content de la revoir ainsi, et curieux de voir ce qui va se passer à présent... »

« Dès qu'elle est arrivée à l'Académie, j'ai repéré cette jolie Selkies, Maya de son prénom. Je l'ais invité à l'une de mes fêtes, comme je le fais généralement avec les jeunes étudiants trouvant grâce à mes yeux pour une raison ou une autre. Dans son cas, je la draguais également, en laissant l'alcool rugir dans mon sang comme il sait si bien le faire. L'étrangeté commença quand elle ne répondit aucunement à mes attentions, phénomène plutôt rare. Pendant deux semaines, je retentais ponctuellement ma chance, et elle fini par m'avouer qu'elle était déjà amoureuse, et tenait à rester fidèle à cet amour, sans toutefois le nommer. J'ai depuis renoncé à la dragué, mais je n'ais nullement arrêté de l'inviter à mes fêtes, pas plus que je n'ais renoncé à passé du temps avec elle, et nous sommes peu à peu devenus amis. J'ai toujours adoré les secrets à découvrir, ce qui rajoute encore au charme naturelle de sa compagnie, et, si je parviens finalement à connaître cet amour qu'elle ne vit manifestement pas, je pourrais peut-être l'aider dans sa concrétisation, qui sait... »

Quand l'amitié se mêle à toutes sortes de désirs...
« Aurora... Elle m'a approchée, peu après son arrivée à l'Académie en tant que Professeur de Danse. Non, comme de nombreuses femmes avant elle, et après elle aussi, en raison de mes charmes ou même par désir de découvrir un de mes multiples trésors alcoolisés. Non, ce qu'elle voulait, c'était des informations sur la façon dont j'avais sortit ma mère des Enfers, voilà si longtemps, dans un but qui, vu sa situation particulière, était des plus évident. Si elle n'était pas attiré par moi de prime abord, je n'étais pas insensible à son propre charme gracieux, surtout que je l'avais déjà vue danser, un spectacle magnifique. Cela participa sans doutes, outre ma sympathie habituelle, à la façon dont je lui répondait sur tout ce qu'elle désirait savoir. Nous discutions beaucoup, de cela et puis d'autres choses, par déviations, et ce fût ainsi que, de fil en aiguille, nous devînmes amis, puis amants, un aspect naturel de notre relation. Bien sûr, j'ai de nombreux amis, et aussi de nombreuses amantes, ainsi que de nombreux amants, d'ailleurs, mais Aurora est un cas un peu particulier. Il y a une certaine alchimie amicale entre nous, et je la considère comme l'une de mes meilleures amies, sans doutes la meilleure si on sort du cercle de ma famille. Je pense que je serais prêt à beaucoup pour l'aider dans son désir évident, à mes yeux tout du moins, de libération, si je ne puis forcer la porte des Enfers comme je le fis pour ma mère, et je ferais en tous cas tout pour ne jamais lui faire défaut, car je tiens beaucoup à elle, je dois bien l'avouer... »

« Jadis, il y avait un vignoble. Un lieu calme et idyllique, à l'ombre d'une douce colline couvert d'herbe tendre. Ses racines étaient anciennes, plus anciennes que moi, plus anciennes que la cité qui m'avait vu naître. Lors de ma folie, j'ai trouvé refuge entre ses troncs, cueillit les grains sur ses basses, savouré le raisin qu'il m'offrait. Et là j'ai découvert un peu de paix. Plus tard, j'y suis revenu, et j'ai communié avec le lieu, dans la plénitude de mes pouvoirs. Le meilleur de mes vins, celui que je recrée pour les grandes occasions, c'est de là que je l'ais tiré. Le raisin que j'ai utilisé pour élaborer mon ambroisie la plus pure, celle qui rend immortel, venait également de ce vignoble. J'aimais m'allonger entre ses allées, profiter du soleil et de la lune, plonger dans les souvenirs des plants de vigne, sentir sur ma langue le goût du vin jeune. J'avais étendu ma protection sur lui, et proclamé que quiconque y toucherait le regretterait pour l'éternité.

Et ils l'ont fait. Ils y ont touché, et ils ont fait pire encore. Ils ont déracinés et brûlés tous ces plans vénérables, uniques, que je ne pourrais pas recréer, même avec des milliers d'années d'efforts. Une famille indigne, les Elemanquia, détruisit mon vignoble et planta à la place des champs de blé. Lorsque je l'ais découvert, au retour d'un voyage, je n'ai rien voulu entendre, aucune justification. Je les ais tous maudit, jusqu'à l'ultime génération, bien qu'ils aient été dupés. Celui qui les avait dupé, lui... Son âme souffre encore au plus profond de l'Enfer...

Siana est l'ultime descendante des Elemanquia, mais également ma nièce et ma grande-tante, la fille de mon frère Arès. Je ne peux m'empêcher de dire qu'elle n'est pas responsable des fautes de ses ancêtres, mais d'un autre côté, à chaque fois que je le vois je revois ceux qui ont... qui ont... Alors, l'un dans l'autre, je l'ais amené à l'Académie. Parce que là est sa place, et aussi parce qu'ainsi je peux la surveiller, elle qui combine son sang divin et ma malédiction... »