Dionysos était un Dieu ancien, antique en vérité, datant d'un temps révolu et à demi oublié, perdu dans les brumes de l'histoire et des légendes, noyé dans les flots des héros et divinités de jadis, auxquels les hommes ne croyaient plus, dans leur immense majorité. Le Dieu des fêtes primitives, des vignes anciennes aux racines profondes et aux feuilles gorgées de soleil. Le maître des bacchanales, le princes des Ménades et des Satyres aux plaisirs primaux et profonds. De temples de pierre couverts de lierre et de mousse, au fond des forêts, d'autels depuis longtemps oubliés et de théâtres que l'on visitait pour leur antiquité, quand même ils existaient encore. Un vagabond des temps de jadis, de partout et de nulle part, que les passeports, les frontières et les nations tendaient à faire disparaître. Un Prince d'une cité jadis fière et orgueilleuse, qui se croyait l'une des puissances du monde, qui se considérait comme telle, et qui n'était plus maintenant qu'une ville parmi d'autres d'un pays parmi d'autres, ravagé par les dettes et les problèmes, au glorieux passé depuis longtemps enfuis sous les sables du temps...

Et pourtant. Et pourtant, au delà de cette antiquité, il était aussi l'incarnation sauvage de cette part ancienne et primaire qui sommeillait en chaque être humain des temps modernes, sous le vernis policé de la civilisation qu'il essayait de préserver. La sauvagerie était toujours là, juste sous la surface, le chaos primitif qui était en lui était aussi là, en écho, dans le cœur des hommes. Et, en vérité, la marche du temps elle-même semblait les ramener vers lui. À mesure que les machines, loin des pierres érodées par le temps et les plantes sauvages qui étaient siennes, partaient à la conquête de toutes choses, les hommes n'avaient pas cessé de rechercher ses nectars, et le nombre d'ivrognes n'était pas en diminution, que du contraire ! Tous les arts que l'on disait « modernes » ou « nouveaux » se rapprochaient bien plus de lui que des autres Dieux classiques, et la musique d'aujourd'hui lui appartenait bien plus souvent qu'à Apollon, sans parler des danses et des soirées, qui auraient pour leur immense majorité pu être placées directement sous son patronage sans qu'il se sente le moins du monde trahit par cette proclamation.

De plus, par la nature même de sa nature chaotique et toujours adaptable, il réagissait bien mieux que beaucoup aux progressions constantes des Humains qui les avaient vénérés bien des siècles au part avant et qui maintenant les tenaient pour de simples légendes amusantes à enseigner dans les écoles ou à raconter au coin du feu, des fables du temps de jadis possédant un sens caché mais totalement fictives. Ce en quoi ils se trompaient, bien sûr, mais seulement à demi. Car elles avaient bel et bien un sens, dans leur manière d'être transmises, il le savait, lui qui avait été initié aux mystères et en avaient même transmit certains aux hommes dans leurs loges secrètes. Seulement, elles n'avaient rien de fictives, et les Dieux marchaient toujours parmi les hommes, quand l'envie leur en prenait... C'était peut-être d'ailleurs aussi parce que cette envie le prenait plus souvent que la majorité de ses frères et sœurs qu'il était bien moins dépassé par le monde moderne que certains d'entre eux. Ce qui ne voulait pas dire qu'il était un homme moderne, car s'il semblait changeant ses racines étaient anciennes et profondes, elles aussi. Seulement, s'il n'utilisait pas tous les trucs des mortels actuels, il en connaissait néanmoins la plupart.

Ce qui pouvait expliquer, en partie, la différence étant aisément comblée par le chaos de son esprit, qu'il ait choisit de diriger ses pas vagabonds vers la salle d'informatique, ce jour-là. Il n'avait rien à faire, et pas l'envie immédiate ni de boire ni de se balader. Désœuvrée, sa pensée avait tournée sur elle-même quelques instants avant de le pousser vers cette endroit, qui en valait bien un autre. Il y avait parfois des choses intéressantes sur ces petites machines, et bien qu'il ne fût pas passionné, une fois de temps en temps... Seulement, il s'avéra une fois de plus que ses actions disparates pouvaient avoir plus d'un but, même quand il ne les percevait pas lui-même, quand il aperçu, en entrant dans la pièce, une unique jeune femme, une élève, visiblement, puisqu'elle avait l'air jeune et qu'il ne la connaissait pas, assise devant l'un des ordinateurs. Il aurait pu simplement aller s'asseoir lui aussi, mais il préféra, dans un de ses changements d'idée aussi spontané que coutumier, de se porter plutôt vers elle, posant une main légère sur son épaule.

« Bonjours, mademoiselle. Que faites-vous de beau, toute seule à votre machine ? »

Une question qui pouvait paraître indiscrète, et qui aurait pu en agacé certains. Mais si Dionysos avait été capable de s'arrêter à ce genre de détails quand les désirs vagabonds de son âme le poussait dans une direction, cela se serait su, depuis le temps. Ce fût donc avec un léger sourire aimable et agréable aux lèvres qu'il attendit la réponse de la jeune inconnue...

SI Dionysos état un dieu ancien.. Moi j'étais une demi déesse non connue, qui ne se reconnaissait d'ailleurs même pas, qui étais arrivée dans un monde qui ne semblait pas être le sien. Non c'est vrai. Je ne savais même pas qui j'étais, j'avais juste un prénom, un nom et un âge qui me caractèrisaient. C'était pas grand chose. J'étais une de ces personnes qui ne sort pas du tas, de ces personnes qui au fond n'ont pas vraiment leur utilité dans ce monde, juste figurer et permettre à d'autres d'avoir une vie plus palpitante en leur donnant ce que nous ne savons pas utiliser. Non, si lui était un dieu, qui visiblement pouvait exister, je n'étais personnellement à un stade bien plus bas qu'un pion sur un échiquier. Vous vous dites peut être que d'autres sont humains, que c'est encore pire. Mais quelle est réellement la différence entre une demi déesse qui ne se connait pas et un humain qui ne se connait pas plus ? Il n'y en a pas, ce n'est pas un rang ou un pouvoir qui changera le ressenti. Avez vous déjà ressenti l'émotion du coeur qui vous tue, celle qui vous incite à craquer, à ne plus controler son desespoir. Cette même émotion qui vous fait sentir aussi seul que si vous êtiez au milieu de la mer, dans l'eau à vous noyer. Rien autour, que vous et votre pitoyable respiration qui finira par ralentir parce que vous perdrez l'espoir de survivre. C'était un peu pareil.

Non, c'est vrai après tout ! Depuis ma rencontre avec Alyss, alors que moi, la petite louka vivant seule depuis toujours, j'avais appris à me contenter d'une pitoyable vie, elle était venue tout boulverser par des révélations qui me laissaient encore sceptique. C'est vrai que ca changerait de ma vie hein ? D'être fille d'un dieu. Au, au début, j'avais eu une certaine satisfaction à cette idée, me dire que je n'étais pas née de parents n'en ayant rien à faire. Mais en réalité, être un dieu ne faisait sans doute pas l'intelligence. Parce que lui n'avait sans doute pas chercher à me rencontrer, il était comme tout les garcons qui couchent à 16 ans et abandonnent une femme enceinte. Il ne m'avait cherché, alors non, je ne devais pas être grand chose.

Et puis est ce que tout cela était vraiment réel ? Je ne savais plus trop ou j'en étais depuis bien longtemps, enfin depuis mon entrée dans l'académie, j'étais encore plus paumée. Cette sensation avant que Aliss vienne à mon secours, Et si j'étais tombée dans le coma ? Si en vérité, je n'étais pas là, pas dans cette academie. Si en vérité, j'étais bel et bien une gamine de 19 ans, qui n'avait jamais rien fait de sa vie, qui allait peut être un jour se reveillait dans une chambre d'hopital si par chance on n'avait pas coupé ces appareils respiratoires ? C'est vrai après tout, comment pouvais je reellement croire à des légendes de peuples anciens ?! Il ne fallait vraiment voir que de l'utopie dans sa vie pour esperer une telle chose. Enfin. Qui que je sois, je n'étais que poussière sur la terre. Je n'avais pas vraiment d'utilité précisé ici.. J'avais toujours été seule, et je n'y croyais pas, cela ne pouvait pas changer.

Et pourtant.. Même en ne croyant plus à l'esperance, j'avais suivi Aliss, par la curiosité. J'étais parfois le paradoxe incarnée. Il était même assez compliqué de me suivre dans mes réfléxions. En arrivant à l'académie, on m'avait un minimum expliquer, j'avais été placée dans une chambre.. Laquelle ou je n'arrivais qu'a des heures tardives, ne souhaitant voir personne. Je n'étais pas encore dans des cours, cela faisait à peine une semaine que j'étais là. Je ne voulais avoir de lien avec personne , j'avais vécu dans une espèce de léthargie bien spécial où le monde exterieur ne vous atteint pas. Une réfléxion complète. Je ne me nourrissais à peine, une pomme par ci, une orange par là. Il parraissait que c'était les dieux ici qui faisaient les cours. Mais ca non plus je n'y croyais pas encore, et si j'en avais croisé, alors ils n'étaient pas aussi spéciaux que l'image qui sortait des mythes et légendes. Parce que je n'en avais remarqué aucun. Et oui, la méfiance partagée à la curiosité faisaient un bien étrange mélange.

C'était donc.. un fameux jour car non, je ne savais pas quel jour on était, et est ce que ici existait aussi le " lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche " ? Je n'avais pas cherché à me renseigné, je m'étais plus renfermée qu'autre chose pour réfléchir fortement. Alors voilà, ce matin, je m'étais levée sans envie particulière, j'étais partie à la cafétéria discretement pour prendre un fruit, j'avais passé ensuite ma journée à visiter une fois de plus cette academie, essayant de comprendre, d'apprendre, et surtout d'être sure que tout cela n'était pas un rêve. Mais visiblement aucun indice ne semblait vraiment m'aidait. En fin d'apres midi, On m'avait dit que je pouvais commencer les cours dès le lendemain. Euh.. Sur le coup, j'avais été plutôt surprise. Ou ca, comment pourquoi ? Quels étaient les cours ici ? Et voilà, je recommencais à réfléchir à cent à l'heure !

Je m'étais donc dirigée vers la salle informatique, très rapidement, sans même chercher à aller chercher quelque chose à manger. Hop directement. Pour me trouver un pc et faire quelque recherches. Essayer de comprendre. Savoir si je pouvais des informations en fouillant bien partout. C'était décidé, je voulais savoir. Parce que je n'avais rien eu pour le moment pour être certaine du monde dans lequel je vivais à présent existait. Pendant une heure, j'avais lu quelques petits mythes, mais rien de vraiment concret, même si je commencais à m'interesser à ces étranges récits. D'ailleurs je n'étais sans doute pas dans le bon endroit pour faire des recherches, je devrais plutôt être dans la bibliothèque.. Mais je préférais d'abord voir s'ils pouvaient mettre des infrmations à la vue des humains : sur le net, outils tellement utilisé. Mais pour le moment ca ne donnait vraiment rien de concret. A fond dans mes recherches, je n'avais pas entendu la personne arrivait. c'était à peine si je me rendais compte de ce que je lisais, mes yeux pouvaient commencer à fatiguer. Je sentis alors une main sur mon épaule, me faisant paniquer sur le coup, avec un petit cri effrayé et un retournement rapide de ma tête vers.. cette homme. Sa question me gêna plutôt, je ne savais pas qui s'était. Je ne pouvais d'ailleurs pas lui dire que je cherchais si je ne revais pas quand même.. Quoi que.. Non, c'était une mauvaise idée pour le moment, et je pris d'ailleurs tout de suite mes gardes en virant premièrement sa main.

<< - Je fais des recherches, je peux savoir qui vous êtes pour me foutre une trouille pareil ? >>

Je me mettais au mieux devant l'écran. Hum. J'essayais de paraitre impassible, comme si rien n'était, masi c'était dur devant.. un tel homme. Je le regardais admiratif par sa taille, et par la profondeur de ces bleus. Wha, ca c'était pas de la mocheté. En même temps, depuis que j'étais arrivée, je n'avais pas vu spécialement de personne laides.. Ils avaient tous l'air parfait, et moi d'une grosse cruche parmi eux.

Dionysos avait appris les mystères, en avait découvert, en avait transmit certains. Il avait écouté les philosophes du temps de jadis, et plus distraitement ceux des temps modernes, qu'il ne considérait généralement que comme de pâles imitations qui allaient chercher leur eau au puits de sagesse foré par les anciens, creusant parfois un peu plus profond, mais rarement, et à peine. Son vagabondage avait été long, et durait encore aujourd'hui. Il avait parcouru la terre au temps où il était jeune et le monde plus vaste, avait récolté les savoirs lointains, lors de ses longs voyages. Il avait mené son cortège jusqu'à l'Inde de jadis, et découvert bien des choses en vérité, là et ailleurs. Il en savait beaucoup sur les mystères de l'âme humaine, plus que la plupart des humains eux-mêmes, mais aussi plus que la plupart de ses pairs, les Dieux, en partie parce qu'il était à moitié humain lui-même, malgré la divinité pleine et entière qui s'était révélée être la sienne, au bout de la route. Il savait les réponses de bien des énigmes et des questions anciennes.

Mais pourtant, il y en avait qu'il ne connaissait pas, car il n'avait jamais chercher à les connaître. En partie parce qu'il était ce qu'il était, et aussi probablement à cause de ce qu'il avait vécu, et de ceux, ou plutôt celles, qui l'avaient élevé. Les Nymphes ne se posaient pas les mêmes questions que les hommes mortels, en vérité, et les mystères de la Mort sont bien vains pour qui est mort et revenu à la vie au royaume d'Hadès. En l’occurrence, les questions que se posaient Louka faisaient parties de celles qui ne lui avait jamais traversé l'esprit. Jamais il ne s'était demandé quelle utilité il pouvait bien avoir dans le monde, s'il y avait une place qui fût sienne dans l'immensité de ce qui était. D'autres avaient répondu pour lui, et quand on faisait la somme de l'histoire, peut-être n'avaient-ils pas tord. Il était l'écho de sauvagerie, l'incarnation de la bestialité profonde, le reflet de certaines envies primaire, la vapeur enivrante de l'alcool, l'incarnation des fêtes et de bien des choses archaïques. Un espoir, d'une certaine manière et pour certains hommes. Mais tout cela, c'était ce qu'il était devenu après coup. Ce que l'on pouvait dire de lui après que tout ait été accomplit. Il avait forgé sa propre place, sans ce poser de questions. Il était devenu ce qu'il était, tout simplement, en parcourant le chemin vagabond qu'il suivait encore.

L'expression « sortit tout droit de la cuisse de Jupiter », qui se référait à lui, était somme toute fort mal approprié. Il n'était pas né tout fait, tout prédestiné, enfant d'un Dieu entièrement formé. On aurait dû dire « sortit tout droit de la tête de Jupiter ». Athéna, voilà la Déesse qui était née entière et d'une pièce, déjà armée et sage, sa très chère sœur si pleine de qualité. Mais pas lui. Il possédait bien des défauts, en vérité, de tous temps on les avait connu et parfois même encensé. Il n'avait jamais eût de but ultime, et même souvent de but transitoire, il avait vécu, tout simplement. Une qualité que bien des hommes modernes semblaient avoir perdue, ou plutôt qu'ils occultaient. Car il aurait pu se sentir perdu, ô oui ! Comment ne pas avoir se sentiment quand on vous arrache à votre mère dans la terreur avant même la naissance ? Quand on vous sort de l'aura protectrice de votre père pour vous jeter dans le Tartare afin que vous soyez dévorés ? Quand on frappe de folie ceux qui sont sensés être vos parents de substitutions, les gardiens tranquilles et invincibles de votre enfance ? Quand elle vous frappe à votre tour, cette folie, oblitérant tout ce que vous connaissez ? Quand vous n'êtes plus qu'un étranger éternel, aux fêtes de vin et de fumée embrumant tout, vagabond immortel qui erre à jamais ? Autant de question jamais posées. Pas par lui, en tous cas, malgré tout ce qu'il avait vécu, et cela expliquait peut-être ce qu'il était devenu.

Le Dieu des Vignes ne s'était jamais demandé non plus si ce qui l'entourait été réel. Cela aurait pourtant été une question pertinente ? Et si tout, toute sa vie depuis des millénaires, n'était qu'une émanation de la folie dans laquelle il était toujours plongé ? Et s'il n'était qu'un corps aux yeux fous depuis des éons, enchaîné quelque part pour ne pas se blesser ? Ou bien si son alcool, les herbes qu'on brûlait dans ses fêtes antiques, l'avaient depuis longtemps plongé dans un état inconscient, et que tout le reste soit un rêve ? Mais cela non plus ne lui avait jamais traversé l'esprit. Peut-être était-ce à cause de sa folie, en définitive et en tout état de cause. Peut-être bien, mais il n'en savait rien, parce qu'il ne se l'était jamais demandé. De toute façon, il ne pouvait lire les pensées de la Demi-Déesse devant lui, et n'aurait donc pas pu partager avec elle tout cela. Il ne pouvait qu'être lui, comme toujours, et, parce que c'était l'envie de son âme vagabonde, attirer l’attention de Louka comme il l'avait attirée, pour poser la question qu'il avait posé. En l’occurrence, il reçu tout d'abord un cri effrayé puis, dès que la jeune femme se fut retournée, une tape qui fit se retirer sa propre main de l'épaule de la demoiselle, visiblement effarouchée.

<< Je fais des recherches, je peux savoir qui vous êtes pour me foutre une trouille pareil ? >>

Une question assez légitime, en somme. Intrigué par cette histoire de recherche, il voulu jeter un coup d’œil à l'écran, mais la Demi-Déesse, à dessein ou non, cachait la majeur partie de celui-ci, si bien qu'il ne pu voir que quelques petits détails qui ne le renseignèrent pas beaucoup, car le site sur lequel elle se trouvait était inconnu de lui. Laissant cela de côté, il s'inclina légèrement, un sourire plus grand et amusé s'étant dessiné sur ses lèvres dans l'intervalle.

« Je manque à tous mes devoirs de politesse ! Enfin, ce ne sera pas la première fois... Je suis Dionysos, Dieu des Vignes, du Vin, des Fêtes, des Alcooliques et de quelques autres trucs dans le même goût. Oh, et également professeur d'Œnologie dans cette Académie. »

Ce qui lui fit songer qu'il ne l'avait jamais vue à ses cours, et qu'il ne se souvenait pas l'avoir croisé dans les couloirs. Une petite moue se dessina sur ses lèvres, parfaitement charmante au demeurant. Ses yeux bleus aux teintes de l'océan pétillaient de curiosité.

« Pourrais-je savoir qui vous êtes, et sur quoi portent vos recherches ? Je dois avouer que vous m'êtes inconnues... Une nouvelle venue, peut-être ? »

Cette rencontre n'avait pas fait partie de son programme, mais ce genre d'imprévus étaient monnaie courante avec Dionysos. En l’occurrence, cette jeune femme, de chair et de sang, semblait plus intéressante qu'une quelconque petite visite sur internet, à ses yeux tout du moins, aussi était-il plutôt content de cette petite touche d'inattendu...

Tout cela n'était qu'un rêve, tout cela n'était qu'un rêve. Et moi je devais être skyzophrène pour répéter ainsi cette même phrase dans ma tête sans m'arrêter. Pour ainsi me laisser aller.Peut être que je devrais me reveiller, me secouer un peu, et sortir de toutes ses hallucinations. Mais qu'avais je fumer pour finir ainsi, à m'emporter dans des pensées tellement forte que je tombais dans l'imaginaire. Une académie pour demi-dieu et autre.. Quoi encore ? Etais je vrament chtarbée..? Quoi que.. Peut être pas tant que cela. Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je ne connaissais plsu rien de la vie, j'étais peut être trop chamboulée. Je ne m'en sortais pas avec toutes ses informations qui rentraient trop vite dans ma tête. Est ce que je me sortirais vivante de cette situation. Cette question m'obsedait. Moi, qui n'avait jamais eu peur de la mort, moi qui toujours avais aimé prendre des risques. Je me retrouvais ainsi avec une peur pitoyable que je trainais derrière moi. Humf. Mélancolique la Louka.

Je sortis de ces pensées presque méchantes envers ma nouvelle existence. Il me fallait sans doute une preuve de comme quoi j'étais bien dans la réalité, sinon je risquerais sans doute de m'y enfermer. d'y croire. trop alors que cela pourait me décevoir. Ce fut l'homme en face de moi qui me fit sursauter.. Et d'une manière peu commune, il se nomma. Non, mais si, sur ce plan, c'était normal. C'était dans son contenu que cela ne l'était plus. Je sentis la boule au ventre s'installer. Dieu des vignes du vin. Je tremblais. ce n'était pas normal. Realisons simplement. Reveillez vous un matin, comme tout les autres, de bonne humeur ( ou pas d'ailleurs ), vous vous levez, vous allez dans votre glace, pour vous préparer un minimum puis vous allez tout droit vers le lycée, là, vous y croisez un professeur. Et il vous dit qu'il est u ndes dieux de la mythologie grecque. C'est un réel coup à se croire délirant. Je ne savais que répondre, que dire, il fallait que je remette mes idées aux clairs.. Et la seule facon de le faire était simplement de le voir écrit.. de me convaincre, de perdre cette méfiance.. Hors là, alors que même Aliss avait commit un exploit lors de notre rencontre, je n'y croyais pas. Etais je tout simplement bête ?

Oui. Ca devait être cela. Qu'est ce que cela pouvait être d'autre ? après tout. Je n'avais jamais été assez intelligente pour m'en sortir dans la vie.. j'avais toujours était une cancre, et encore, cela était un bien petit mot. Je soupirais. Mon regard avait sans doute l'air vide et mon visage malheureux. Mais j'étais trop perdue pour me forcer à sourire. Et puis lui, s'il était le fruit de mon imagination. Il se ficherait de moi. J'étais totalement déboussolée Je soupirais une seconde fois. Puis finalement, si vraiment c'était mon imagination, pourquoi ne pas me lancer, pourquoi ne pas lui dire que tout cela était iréel et totalement dépourvu de sens. Pourquoi ? Oh j'allais le faire. Oui, ces mots se préparaient dans ma bouche, glissaient sur mes dents. J'y étais. Je débalais tout rapidement.

<<- Je m'appelle Louka. Il paraitrait que je sois nouvelle. Et mes recherches portent sur cela. Est ce que je suis vraiment dans une académie, avec des créatures mythologiques, ou bien est ce que tout cela n'est que la vagabondage trop poussé de mon esprit. Telle est la question. >>

Je lui avais dit cela en le regardant dans les yeux. Presque méchamment froidement. Comme si j'éssayais de le sortir de ma tête comme ces meubles, ces ordinateurs, ces objets, ma personne même ! Je reportais mon regard sur l'ordinateur comme si rien n'était alors qu'au fond. J'étais blessée par ma perdition. Par mon incompréhension. Mais il fallait rester forte, même si cet homme n'était qu'une hallucination. Après tout, Louka n'est pas Louka si elle ne se méfit pas n'est ce pas ?